Les gens d’en bas prônent l’entraide et le communautarisme. Peut être que vous non, mais tous les pnj le feront. On ne laisse pas un homme se vider de son sang sur la piste cyclable, c’est impensable. N’allez pourtant pas croire que c’est désintéressé, l’entraide fonctionne dans tous les sens. Aider quelqu’un dans le besoin, c’est devenir son créancier. La personne en face aura une dette envers vous, et ça, aussi stupide que ça puisse paraître, c’est une promesse. Quand on n’a rien, une promesse, c’est la seule chose sur laquelle on peux compter. Alors, vous n’aurez pas le droit de vous dérober quand votre créancier réclamera son du. Même si vous l’avez aidé à se couper les ongles de pieds, il peut vous demander de tuer. Épauler quelqu’un n’est pas anodin, et ça, les habitants du monde d’en bas l’on bien comprit. Les petits nouveaux se font souvent avoir. Alors, la plupart refusent l’assistance qu’on leur propose. Un des exemples les plus flagrants, est celui qu’en échange de nourriture, de pauvres gens doivent aller dans des prisons dorées. Vous savez, celles qui ferment pendant la journée. Alors, la plupart des gens préfèrent vivre libres, et non pas enfermés, ils refusent la nourriture ou les couvertures, alors qu’en vérité, ils en auraient bien besoin. Cela parait absurde comme compromis, mais dans l’imaginaire, c’est l’un des principaux problèmes rencontrés.
Les habitants de l’imaginaire ne sont pourtant pas isolés, loin de la. Même sans se rendre de services, ils restent en bons termes. Personne ne se perd de vue, car on utilise les pigeons voyageurs ou les rats pour s’envoyer du courrier, le téléphone arabe pour se téléphoner. Les ragots et les potins courent dans les rues. C’est presque aussi bien organisé que la technologie d’en haut. Et dire que l’eau courante n’existe pas, que le gaz est absent, et que les chauffages sont quasiment toujours éteints. Mais, comment peuvent t’ ils faire pour ne pas mourir de froid l'hiver ? C’est une question que chaque habitant doit découvrir seul. Comment se lavent t’ ils ? Les bains publics vous disent quelque chose ? Comment peuvent t’ ils manger chaud ? Les habitants d’en bas n’aiment pas trop l’ électricité, ils trouvent ça louche. Vous me direz, comment ça se fait que les habitants travaillent, et qu’ils ne puissent pas avoir le confort nécessaire. Je vous répondrais que travailler n’est pas obligatoire, et qu’être à l'abri du vent est déjà bien. He ! Ne partez pas ! Certains logements eux, sont pourvus du confort nécessaire. C’est juste peu commun quoi.
Le silence éloquent d'une société en train d'émerger
Parlons business maintenant. Pour vivre, il va vous falloir un boulot. Même en bas, il existe un pôle emplois. On vous proposera un métier, un métier invisible. Les emplois seraient saugrenus pour un humain lambda, mais ici, tous le monde trouve ça normal. À votre avis, c'est qui votre conseillère personnalisée sur Zalando ? Qui est vraiment ce Tomtom qui nous aide à ne pas nous perdre ? Et puis ce distributeur de café, ya bien quelqu'un à l' intérieur, non ? Sinon, comment pourrait t' il nous le servir chaud ? Cela donne matière à réfléchir…
Ces métiers vous seront rémunérés, et avec cet argent, vous pourrez trouver une maison. Enfin, un appartement, on est à Paris tous de même. Les résidences seront dans des endroits eux aussi invisibles. Sous les toits, dans des garages. Enfin, vous voyez le genre. Vous pourrez également faire vos courses au marché, le marché du marcheur. La bas, vous trouverez beaucoup de choses que les centres commerciaux n’ont pas. Et puis, dites vous que vous oeuvrez à une bonne cause. Plein de gens dépendent de ce marché.
Allez souriez, une vie presque normale vous tend les bras.
Le temps ici est presque le même qu’en haut, chacun possède sa ligne de vie, et celle ci semble équivalente à celle des autres. Certaines personnes font pourtant figure d'exception, mais ce ne sont que des exceptions. Par contre, les décors, bien qu’en tous points semblables à ceux d’en haut, ne sont absolument pas les mêmes. Ils ont un petit truc en plus, un truc du monde d’en bas. Ils semblent avoir une âme. Prenez la rue des bricoleurs par exemple, elle est coincée en plein milieu du quartier chinois. On ne la voit pas, mais elle est la. Elle a toujours été la. Les descriptions des lieux peuvent alors vous sembler étranges, voir carrément irréalistes. Mais dans le monde d’en bas, elles sont réellement ainsi. Chaque expression de la langue française peut être réinterprétée, chaque proverbe peut cacher un double sens. Ici, tout est trompeur, tout n’est qu'imaginations. Le monde d’en bas est dans Paris, mais il n’en prend que le visage. Les habitants ne sont pas des parisiens, c’est une toute autre population. Une population avec ses propres ethnies, sa propre histoire.
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